Chroniques

Épisode 10 – Naissance de La Petite Fille

Septembre 2018.

La bière de notre mariage terminée, les bouteilles reposaient tranquillement au fond de ma cave (qui atteignait les 20 degrés à cause de la canicule et je priais de tout mon être que la température n’augmente pas plus). En attendant le jour J, j’ai décidé de passer la vitesse supérieure, de mettre un nom sur ce projet qui commençait à prendre forme : l’envie d’écrire ces aventures, de raconter mon parcours, mes recherches, de continuer à collaborer avec des chouettes personnes et, pourquoi pas, d’en faire un vrai projet pro.

Temps de lecture estimé : 4 minutes 15 

A l’instar de la binde dè sots avec qui je travaillais sur la Saison Colmant « nouvelle génération », je réfléchissais à un nom, une marque, une image… pour illustrer mon projet. Un truc qui claque ! C’est quand même « mon bébé », un projet de vie, qui m’apporte du sens, du bonheur et des paillettes plein les yeux. Je voulais quelque chose qui reprenne tout ça, qui me ressemble, mais également qui se base sur la tradition familiale et l’identité existante de la Brasserie Colmant.

Etape #1 : le nom

Des idées j’en avais… Et même un peu trop. Bérengère, une amie bienveillante et très patiente avec moi, me proposa une soirée entre filles pour en discuter, boire du vin et brainstormer (ce n’est pas les méthodes qui nous manquaient avec le boulot !). Je notais tout ce qui nous passait par la tête au fur et à mesure de la soirée… Mais, après avoir rempli 3 pages recto verso d’un cahier, nous décidions de s’arrêter un instant et de réaliser une première sélection. Six noms (dont trois favoris) ressortaient : il était temps d’applique la méthode Lean Startup (je vous expliquerai un jour… ?) et de les tester auprès d’un public cible !

J’ai donc envoyé une petite enquête, expliquant mon parcours et le projet du brassage. Souhaitant développer des outils efficaces et sympathiques pour partager cette histoire au monde entier aux amis, je leur proposais de voter :

Et devinez qui s’est retrouvé en première position ? 😉

Comme j’écoute toujours la voix du peuple (et que, je l’avoue, c’était mon grand favori), je devenais « La Petite Fille Colmant ».

Etape #2 : la marque

« La Petite Fille Colmant » reflétait donc le blog, le projet de partage de mes aventures brassicoles sur le net et les réseaux sociaux… Mais finalement, à y réfléchir plus sérieusement, pourquoi ne pas prendre également ce nom comme marque ?

On me demandait souvent pourquoi je me prenais autant la tête à choisir un nom, alors que j’en avais déjà un, et un beau ! « La Brasserie Colmant ». Que pouvait-on rêver de mieux pour illustrer un projet sur la bière et sur sa famille ?

Mais, pour moi, c’était le souvenir d’une entreprise familiale passée, d’une époque révolue même si très inspirante pour la suite de mes aventures. Je pense que j’avais besoin de me démarquer et « La Petite Fille Colmant » me permettait de créer cet hommage qui me tenait à coeur. « La petite fille à son papa », « La petite dernière » qui au final n’avait rien connu de cette époque, qui n’avait aucune idée de ce qu’il s’était passé, qui n’avait peut-être aucune légitimité à entreprendre tout cela, mais qui se sentait investie d’une mission. Et qui était bien décidée à l’accomplir.

Partant du principe que, si ce projet aboutissait sur un développement professionnel, il me faudrait enregistrer le nom, je voulais absolument une image de marque qui pouvait se développer selon les besoins. N’étant pas graphiste professionnelle, je chipotais comme je pouvais… Mais j’ai décidé d’en parler aussi à mon ami François, que je pouvais aisément soudoyé en bières, pour qu’il y réfléchisse avec moi ! « Ça ira plus vite ! »

En résumé, je voulais me baser sur l’histoire de la Brasserie Colmant et donc sur sa ligne graphique… Mais il n’y avait jamais eu de logo défini clairement. La Brasserie développait une identité graphique différente au fur et à mesure des générations et ils réalisaient même des étiquettes différentes pour chaque type de bière. Le seul élément récurrent était les couleurs et le nom, et encore : la typo changeait tout le temps. (Bref, c’était pas gagné.)

Au final, à  force de tester différents concepts, nous avions trouvé un point de départ. A chaque proposition, je revenais systématiquement à mon besoin de retrouver un côté « roots », de la fille accrochée à ses racines (ou à son caillou, comme dirait ma mère), ce qui était très important et devait absolument se refléter dans la marque. Les articles que je commençais à écrire me permettaient de faire ressortir ce que j’avais dans les tripes, et il me fallait une image qui misait sur l’héritage familial, sur une histoire, rappelant le nom d’avant tout en restant actuel… Je parlais beaucoup (ah bon ?) et partais dans tous les sens, mais heureusement François a su canaliser toutes ces idées en l’image que vous connaissez aujourd’hui. (Pssst, en haut de la page !)

Maintenant que j’avais un nom et un totem, j’avais l’impression d’avoir fait le pas de plus qu’il me manquait, qui me confrontait à la réalité de ce projet, au champs des possibilités qui pouvaient s’offrir à moi, aux perspectives futures et à l’étape suivante : l’entrepreneuriat !

 

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