Chroniques

Épisode 4 – Ups and Downs

Mai 2018.

Les réponses des malteries se faisaient attendre, je me demandais comment j’allais pouvoir continuer mes recherches, si j’allais trouver la moindre information sur la composition des bières brassées par la Brasserie Colmant à l’époque de mon grand-père… Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir dire à Manu si toutes les pistes s’arrêtaient ? Et sans crier gare, la vie s’est accélérée d’un coup : les projets au boulot fusaient dans tous les sens (et ont créé un sacré bordel), un voyage à l’autre bout du monde avec une demande en mariage surprise, la Ducasse de Mons qui approchait, une ambulance dans le jardin, ainsi que la fin de la saison de rugby… Bref, sans y faire attention, 3 mois étaient sur le point de s’écouler sans l’ombre d’une évolution de mon projet.

Temps de lecture estimé : 2 minutes 

Ne vous est-il jamais arrivé de laisser la vie se passer, de vous retrouver dans un rythme effréné où tous les événements s’enchaînent et que, quand vous relevez enfin la tête du guidon, vous vous rendez compte qu’on est déjà à la saison 8 de Walking Dead, que vous avez chopé 3 rides et 2 cheveux blancs, et que vos amis décomptent les jours avant Noël ?

Hé bien, à ce moment là, je me suis prise une claque.

Je prenais conscience que j’avais laissé le projet des bières de côté pendant de nombreuses semaines. Une prise de conscience qui était arrivé tel un pop up qui explose dans votre cerveau en plein milieu de la nuit en vous empêchant de vous rendormir.

« Encore un projet qui va tomber à l’eau, comme tous les autres projets de vie excitants dans lesquels tu t’es lancée avant lui ! » me disais-je. Faut dire, ma mère m’a toujours gentiment tannée que je ne finissais pas les choses que j’entreprends (par lassitude, par impatience), « tout comme ton père ! »

Sauf que là, il ne s’agissait pas d’une collection de jeux vidéos rétro. Je m’en voulais tellement. Rage, déprime, culpabilité. Tout y est passé… J’avais l’excuse d’un mois d’avril intense (entre les événements du boulot, 2 concerts, mes 30 ans, New-York, un mariage à préparer, un séjour à l’hôpital pour mon homme),… Et le mois de mai qui commençait et annonçait également son lot de joyeusetés avec le Doudou.

Je commençais à perdre pied, je le sentais. Impulsive, comme à mon habitude, je décidais donc de réagir très rapidement, sans réfléchir, en m’imposant des deadlines. Dans ces moments de crise, 2 réactions possibles pour ma part : les achats compulsifs ou ouvrir un bonne bouteille. C’est donc tout naturellement que j’ai sorti la carte de crédit pour me payer un cours de brassage avec Emanuele, de NovaBirra. Comme ça, par plaisir ! Cela me laissait jusqu’au 20 juillet pour avancer… Du moins, c’est ce que je croyais.

 

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