Chroniques

Épisode 15 – Sombres initiales

Appeler l’AFSCA. OK. Je peux le faire.
Enfin, peut-être.

Bon, j’envoie un e-mail.

Vous êtes sûrs que c’est obligatoire ? ARGH le stress.

Temps de lecture estimé : 2 minutes 

Je ne sais pas vous, mais j’ai du mal à me positionner vis-à-vis de l’AFSCA.

Depuis le scandale du fromage de Herve en 2015, j’associe l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire à un groupe de laborantins extrémistes qui pourchassent sans relâche les artisans locaux et les initiatives citoyennes au profit des gros industriels et des lobbys. Soit pour leur faire payer un maximum de taxes, soit pour les faire fermer. (Bref, pas des gentils quoi.) Et l’Affaire Veviba n’a rien arrangé. Alors, imaginez un peu quand le secrétariat social vous met la pression en disant qu’ils risquent de débarquer chez vous… Bref, j’étais pas à l’aise.

2017 – « Je suis Tarte au Riz »

Mais bon, étant donné que je ne m’en sortais ABSOLUMENT pas avec leur site internet et que je ne trouvais aucune information pouvant m’aider dans ma démarche, j’étais bien obligée de les contacter pour connaître la marche à suivre. (Amis brasseur, indépendant ou fan de design, je t’invite à y faire un petit tour. C’est marrant.)

J’avais donc quelques réserves à les contacter directement. Tout portait à croire que, si je leur exposais mon projet de brasserie artisanale, à savoir une installation par mes soins, à mon domicile (et qui plus est dans ma cave) : ils risquaient de me mettre pas mal de bâtons dans les roues… (Voire une stère entière.)

Je décidais donc de sortir ma plus belle plume et de leur écrire un long e-mail, décrivant le projet en détails, indiquant mes questions, le tout enrobé d’une bonne couche de courbettes et d’une politesse dégoulinante. Il paraît que le détail, ça me connaît… Bref, vous voyez le topo !

La réponse fut rapide : une dame proposait de me rencontrer, concédant au passage que leur site internet n’était pas très facile à comprendre pour les non-initiés et qu’il serait plus simple de me montrer la marche à suivre en direct. Gloups. Une semaine plus tard, j’entrais donc dans l’antre de l’AFSCA à Mons…

Autant leurs bureaux étaient à la hauteur de ce que j’imaginais (une administration quoi), autant la sympathie et la bienveillance de mon interlocutrice m’ont désarmée. Je m’étais préparée à tout, sauf à ça ! (Non, mais sérieusement, j’avais été coachée par ma collègue juste avant sur les éventuelles « attaques » et questions épineuses… C’est pour dire !) Elle a quand même passé une heure de son temps à me montrer comment cela fonctionnait, à me montrer des exemples et à me conseiller. Et même si au final, cela représentait un certain nombre de procédures, d’aménagements, d’analyses de risques et de rapports à prévoir de mon côté, je me sentais soutenue. J’ai pu poser toutes les questions (ou presque) que j’avais sur les démarches, leurs contrôles et leurs attentes.

Je sortais de là libérée d’un poids. Une chose de faite ! Bon, la tâche ne serait pas simple, j’allais avoir du boulot d’ici le 1er avril (sans blague…), mais ça me permettait de recadrer mes perspectives et d’avancer. A présent : contacter les accises. Cette bonne expérience m’avait fait gagné en assurance : je supposais que si je leur envoyais le même e-mail en leur demandant de les rencontrer, cela se passerait aussi bien !

…Ou pas ?

 

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